Christian BRUN
Centre de Recherche de l'Armée de l'air (CReA), École de l'Air, 13 661, Salon Air, France
Après
la bataille de la Marne ,
le général Joffre comprend toute la nécessité d’utiliser l’aviation à des fins
tactiques et stratégiques. Ainsi, il va faire appel à une personnalité reconnue
dans le monde de l’aéronautique militaire : le commandant Barès. Il va lui
confier la direction du service aéronautique du Grand Quartier Général afin de le
structurer et de définir les missions et donc les spécialités.
Le
commandant Barès, qui a commandé les escadrilles de la IVème Armée
au tout début du conflit, a parfaitement pressenti le rôle primordial que
l’aviation pouvait jouer. Il organise donc la reconnaissance des objectifs afin
de régler les tirs d’artillerie, l’observation afin d’assurer la couverture
photographique du terrain et de « maîtriser » le champ de bataille,
le bombardement dans un but tactique (attaque des troupes à la bombe) et
stratégique (toucher en profondeur les points sensibles ennemis). Il pense
également à la chasse des avions afin de protéger les différentes missions
prévues et d’interdire le survol des lignes et troupes amies par les avions
allemands. Il va confier cette tâche à un pilote expérimenté et connu
avant-guerre pour ses exploits aéronautiques : Jules Védrines.
![]() |
Jules Védrines en 1916 Source gallica.bnf.fr |